Les Lettres en colère

À la fin de la manifestation du mardi 7 février 2023 contre la réforme des retraites, un appel est lancé par quelques personnes indiquant un blocage en cours à la fac Segalen (Lettres et Sciences humaines de Brest).

Plusieurs dizaines d’étudiants et militants sont regroupés sur le parvis de la faculté encore ouverte aux étudiants. Des barricades de chaises et de tables commencent à s’ériger devant la porte principale. Une assemblée générale sur le parvis est organisée avec les participants et le blocage de la faculté est voté.

Durant 3 jours, les étudiants se relaient de jour comme de nuit pour maintenir en place le blocage, faire entendre leurs voix et leurs revendications.

Le jeudi 10 au petit matin, les forces de l'ordre coordonnées par le commissaire de Brest entrent dans la faculté afin de faire sortir les étudiants présents et mettre fin au blocage. Depuis cet événement, la mobilisation des étudiants à Brest s’est structurée et intensifiée contre la réforme des retraites et contre le gouvernement.

Finistère, février 2023

Début du blocage sur le parvis de la faculté Segalen (Lettres et Sciences humaines de Brest). De petits groupes commencent à se constituer et à déployer leurs banderoles.

Dans l’amphithéâtre principal de la faculté, à tour de rôle les différents initiateurs du mouvement prennent la parole afin de voter les modalités du blocage. Des groupes de travail se constituent spontanément parmi les personnes présentes pour travailler sur les premières actions (logistique, communication, vivre ensemble…).

Le blocage est aussi une manière pour des groupes d’amis et de militants de passer des bons moments ensembles comme Loane et Lou.

Les murs du premier étage sont le terrain d'expression de ce groupe d'amis.

La vie s’installe au sein de la faculté. Les salles de cours sont transformées en dortoirs. Les halls sont des lieux de discussion et de rencontre. Les murs deviennent des espaces d’expression et d’organisation du blocage.

Un jongleur au milieu de la nuit.

Toutes les entrées/sorties de la faculté sont bloquées par des tables et des chaises.

En début de nuit, Alix et son ami écoutent une sonate de Schumann sur son téléphone alors qu’à côté d’eux s’organise une fête techno dans la cour intérieure de la faculté.

Les fenêtres visibles de l’extérieur sont utilisées pour afficher les revendications des étudiants.

Au matin du 3e jour de blocage, les forces de l’ordre coordonnées par le commissaire de Brest entrent dans la faculté.

Les étudiants présents sont évacués dans le calme avec leurs affaires pour la nuit.

La faculté est débloquée, mais la mobilisation des personnes présentes durant ces 3 jours est plus forte que jamais.